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Qu’est-ce que des empaillés viennent faire sur un site sur la biodiversité valaisanne, direz-vous ? Et non, il ne s’agit pas de taxidermie, au contraire, ce sont des personnages bien vivants, de gros bonhommes de paille, impressionnants et emblématiques, du Carnaval d’Evolène.
On ne peut les voir que le dimanche de carnaval lorsqu’ils pénètrent dès la sortie de la messe dans le village pour le prendre d’assaut et en devenir les maîtres durant toute une journée. Enveloppés dans leurs sacs de jute remplis d’environ 30 kilos de paille et leurs figures recouvertes d’un masque, déambulant avec leurs balais de riz, ils effraient les passants par leurs imposantes masses et leurs démarches particulières.
Durant les deux mois précédent le carnaval, l’artiste Hugo Beytrison, ne chôme pas et donne libre cours à toute sa créativité. Quelques jours par année, ce sculpteur sur bois de La Tour près d’Evolène déplace son atelier dans les sous-sols du Musée du village et ouvre ses portes au public. Une visite et une découverte qui vaut le déplacement et que je n’aurais manqué pour rien au monde.
Tous les masques, appelés « visagères », sont taillés dans de le bois de l’arolle. Au cours du temps, leurs formes ont évolué. Au début, ces figures représentaient celles du diable, de vieux sorciers ou même de simples humains. Aujourd’hui, on trouve quantités de modèles, des lions, des tigres, des loups, des boucs, … comme des « totems » qui correspondent aux différentes personnalités de ces empaillés.