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Une silhouette dressée sur une butte… Des sifflements répétés…. Des bouilles sympathiques qui émergent parmi les hautes herbes entre 800 et 3000 mètres d’altitude… Animaux emblématiques des Alpes, les marmottes, prudentes et quelque peu farouches à l’état sauvage, vivent en groupes organisés près de leurs terriers, promptes à s’y réfugier lors d’attaques de l’aigle et du renard, leurs redoutables prédateurs.
Principalement herbivores, ces gros rongeurs s’empiffrent de graminées, trèfles, fleurs, bourgeons, racines, bulbes, fruits ou écorces. Se faire de la graisse est essentiel en prévision de leur longue hibernation. Vers de terre, sauterelles et criquets complètent leurs menus. Les marmottes ne boivent pas, se contentant de la rosée et de l’eau contenue dans les plantes.
Dans certains endroits touristiques réputés pour leurs populations sociables et familières, elles acceptent et quémandent même de la nourriture auprès des promeneurs qui se font un plaisir de les satisfaire. Ceux-ci sont loin d’imaginer les conséquences désastreuses auxquelles ils exposent ces adorables fouisseurs. Biscuits, chips, chocolat, friandises sucrées ou salées, quignon de pain, croquettes pour chiens, le tout inadapté à leur métabolisme, ne leur permet pas de stocker de la bonne graisse indispensable pour survivre à l’hiver. Leur apporter des carottes est également déconseillé. Durant les longues journées estivales, les marmottes sont gavées par des randonneurs bien intentionnés. Ces derniers ignorent probablement qu’obliger leur estomac à travailler constamment sans ménager des périodes de repos est extrêmement nocif. Selon une étude réalisée par « Sciences et Avenir » qui souligne que la marmotte est un animal sauvage pas du tout adapté au « fast-food », environ 70 % des individus résidant dans l’ensemble des Alpes meurent à cause d’un nourrissage inapproprié. Obésité, diabète, rhumatismes, problèmes respiratoires, eczéma, pelades guettent ces charmantes bestioles.