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Que les amoureux de la nature et des serpents en particulier se réjouissent ! Les vipères ne vont pas tarder à se montrer en plaine comme sur les versants bien exposés des vallées latérales valaisannes. Même si les températures restent relativement basses, les vipères Aspic Atra, les coronelles lisses et les lézards des murailles sont les premiers à sortir d’hibernation dans notre canton.
Chez les vipères, ce sont les mâles qui se hasardent d’abord hors de leur trou à la mi-février ou en fin février. De couleur terne et encore souvent recouverts de terre, ils ne s’aventurent jamais très loin de leurs lieux d’hibernation. Ils peuvent ainsi y retourner en cas de nouvelles offensives du froid. Celles-ci se produisent généralement jusqu’en mars. Durant ces périodes, les vipères assez apathiques ne bougent quasiment pas. Elles aiment se poser sur les branchettes et les sarments de vigne qui les isolent de la fraîcheur du sol. La prudence est donc recommandée aux vignerons qui devraient porter des gants pour travailler sur le terrain. Ils pourraient, par inadvertance, manipuler un serpent qui les mordrait, comme n’importe quel animal, dans un réflexe de défense.
Il m’arrive fréquemment d’observer des vipères depuis le coude du Rhône jusqu’aux versants sud du Haut-Valais. Opportunistes, on les retrouve même aux portes de Sion. Je connais quelques endroits calmes et tranquilles de la ville qui offrent à l’un ou l’autre individu le gîte et de la nourriture en suffisance. Inutile d’en divulguer la localisation, protection oblige. Ne craignez surtout pas de vous promener à Sion ou de faire des randonnées en montagne. Les serpents sont très discrets et fuient lorsqu’ils ressentent la moindre vibration. Je souhaiterais que leur sortie d’hibernation se passe dans les meilleures conditions, que les personnes effrayées par leur présence soient rassurées et que le nombre de morsures reste stable.