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La nature est d’une telle complexité qu’elle réserve parfois d’étonnantes surprises. Elle les distille, une à une, pour les offrir à celui qui la comprend et se passionne pour sa beauté.
Ainsi, dans les forêts pentues du Lötschental, elle cache un chevreuil assez spécial, au poil touffu, presque blanc. Sa frimousse, la forme particulière de sa tête, son regard couleur noisette, ses bois chargés de velours… Une merveille ! Il se dégage de ce brocard tant de douceur, de pureté… On dirait une peluche. Extraordinaire, fascinante, rarissime ! Cette singularité provient d’un gène récessif qui donne au pelage une coloration très claire alors que les yeux et la truffe gardent des tons normaux. Les mâles qui forment l’escorte de leur prince portent, eux aussi, des bois de velours déjà bien développés.
Chaque année, le Capreolus capreolus perd sa ramure en automne. Conditionnée par l’âge des individus, la repousse des bois commence en premier chez les mâles les plus vieux. A l’issue de leur croissance, une calcification intervient, provoquant le desséchement du velours, enveloppe fortement irriguée qui les protège. Les chevreuils s’en débarrassent en se frottant contre les buissons. Si les chevrettes ne portent pas de bois, leur joli miroir fessier en forme de cœur leur confère un charme indéniable.