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Native de la forêt boréale en Amérique du Nord, la chevêchette qui s’est installée en Scandinavie et jusqu’en Sibérie, a trouvé, en Valais, un habitat à sa convenance : des vallons isolés parsemés de clairières et de zones marécageuses où se mêlent épicéas et feuillus.
Relique de la dernière période glaciaire, elle fascine et impressionne quand, gîtée sur une branche enrubannée de lichens, elle observe les alentours de ses grands yeux aussi brillants et lumineux que des soleils miniaturisés. Minuscule mais redoutable, cette boule de plumes à la tête aplatie, brun roux mouchetée de blanc présente, sur la nuque, deux taches noires imitant des yeux. Une technique prévue par Dame Nature pour dissuader les prédateurs de l’attaquer ? Entre bâillements et séances de guet, la plus petite chouette d’Europe expulse des pelotes de réjection qui ne dépassent guère 30 mm. Leur examen permettrait de connaître son menu. Une mésange ou un bec-croisé est-il tombé entre les serres acérées du lutin presque invisible dans la végétation ? C’est de février à avril et de septembre à octobre qu’on a le plus de chance de localiser la coquine grâce à son chant. Territorial, le mâle occupe le même secteur pendant plusieurs années consécutives. S’il accepte ses voisins habituels, il ne se gênera pas pour défendre son domaine face aux nouveaux venus. Son attitude ne cachera d’ailleurs pas ses intentions. Sous l’effet de la colère, il dressera ses plumes, relèvera sa queue en l’agitant constamment. Effrayé, il se fera tout mince, collera son plumage au corps et se tiendra bien droit, des touffes de plumettes se formant de chaque côté du front. Celui qui a la chance d’en voir se sent transporté dans un monde magique, mystérieux