« Une catastrophe sans précédent - Le Rhône rompt ses digues et envahit la plaine entre Charrat et Martigny », tel est le titre de l’article paru en première page du journal « Le Rhône », dans son édition spéciale du mardi 7 septembre 1948.
L’article qui a fait la une du journal commençait ainsi « Depuis vendredi soir, une pluie torrentielle s'abattait sur tout le Valais et, samedi matin, elle redoublait de violence comme rarement vu de mémoire d'homme. Les torrents se gonflèrent à vue d'oeil , les rivières devinrent menaçantes et bientôt il fallut alerter partout le corps des sapeurs-pompiers et lui faire entreprendre des travaux de protection là où le danger devenait le plus marquant. »
Plus bas dans l’article on pouvait y lire « La catastrophe éclate samedi soir, à 23 h. 30, ce qu'on craignait tant se produisit : le Rhône rompait ses digues à Charrat ! Sous la formidable poussée de ses eaux et de leur travail d'érosion dans ses flancs, la digue cédait sur 50 mètres de largeur. Les eaux du fleuve se précipitèrent par la brèche avec une impétuosité épouvantable et s'étendirent dans la plaine à une vitesse extraordinaire. Bientôt, la magnifique et riche contrée située entre Charrat et Martigny, sur la rive gauche du Rhône, ne formait plus qu'un immense lac boueux dont la profondeur variait entre 1 à 3 mètres... Le désastre était consommé. Dans la nuit, on évacuait gens et bêtes des fermes inondées, sans avoir, heureusement, de pertes de vies humaines à déplorer. »
(Sources : Le Rhône, journal valaisan d’informations - No 72, édition spéciale du mardi 7 septembre 1948 - Pour consulter l'article en entier, cliquez sur l'image ci-dessus)