Depuis bientôt 40 ans, je sillonne le Valais, un canton qui abrite les plus grandes populations de reptiles de Suisse. Leur observation me fascine. Dès la fin de l’hiver, lorsque la neige commence à se retirer des pentes situées au Sud, je guette la sortie d’hibernation des serpents.
Ma quête se prolonge au printemps, dans les endroits secrets où ils ont l‘habitude de se réfugier. Les chaleurs excessives de l’été n’étanchent pas ma soif de découverte. Ce n’est qu’avec les premières gelées que je consens à quitter ces biotopes tellement riches en rencontres diversifiées. De la plaine jusqu’en haute montagne, je cherche, je scrute…. Ce monde surprenant inspire pourtant crainte et répulsion. Une meilleure connaissance permet d’aborder sans animosité et avec admiration des reptiles qui occupent une place de choix dans notre faune.
Parmi les 6 espèces répertoriées en Valais, l’une d’elles est venimeuse. Il s’agit de la vipère Aspic Atra (Vipera Aspis Atra). On compte 4 espèces de couleuvres non venimeuses, relativement abondantes selon les endroits et l’altitude. Elles seront envisagées dans les articles suivants. Il faut préciser qu’une dernière espèce non indigène, la couleuvre verte et jaune (Hiérophis viridiflavus) a été implantée illégalement dans les territoires limitrophes du canton de Vaud et du Valais. Elle continue sa progression vers Martigny où j’ai eu l’occasion de l’observer. En se nourrissant principalement de lézards verts et d’autres reptiles, elle cause de gros dégâts dans la faune herpétologique valaisanne.