Dès les premières chaleurs, nombreux sont les randonneurs qui choisissent la fraîcheur bienfaisante de la montagne. Certains préfèrent cependant profiter des îlots de verdure que leur offre la plaine.
Promenades autour d’un lac, farniente dans l’herbe, dégustation de glaces, de friandises, de boissons … Gueule ouverte, les poubelles attendent avidement de se goinfrer des déchets que génèrent ces joyeuses sorties. Pourtant, certains les ignorent, jetant canettes et détritus n’importe où. Peu importe la sauvegarde de l’environnement et le bien-être des oiseaux qui s’ébattent sur les plans d’eau.
Autrefois constitués de branchettes, de mousses et de végétaux, leurs nids comportent actuellement des bouts de papier et de plastique. Peu dégradable, ce dernier contient des stabilisants comme le plomb et le cadmium, des colorants et des additifs toxiques qui se libèrent par lente érosion. Parfois confondues avec une plante ou une algue, ces particules sont ingérées par le volatile dont l’appareil digestif s’obstrue. La circulation des aliments s’en trouve limitée et l’animal risque de mourir de faim à cause d’une sensation de satiété entretenue par un estomac rempli de matières non dégradables.
Selon des études effectuées par le journal scientifique « Ecology Letter » qui évoque les différents aspects de l’écologie, 421 millions d’oiseaux ont disparu en 30 ans, rien qu’en Europe. La sixième extinction massive de la biodiversité est en marche. Pourtant, ces espèces jouent un rôle important dans les écosystèmes ; elles luttent contre la prolifération des insectes ravageurs et participent à la reproduction des végétaux en disséminant les graines. Sans elles, notre Terre aurait triste mine. Les écouter chanter, les observer, détailler la beauté de leur plumage, apprendre à mieux les connaître…. Pour beaucoup, la gent ailée représente un lien privilégié avec la nature. L’inconscience de certains va-t-elle bientôt nous priver de joies simples, gratuites et naturelles ?