Fragiles, aériens, insaisissables… Qui n’a essayé, dans son enfance, d’attraper un papillon ? Ceux-ci volettent dans les endroits rocailleux, les friches broussailleuses, les petits chemins où il fait bon se réchauffer longuement au soleil.
Certains d’entre eux portent des noms étonnants. Mégères et satyres sont repris sous l’appellation scientifique de Lasiommata megera. Ils surprennent par leurs ocelles noirs pupillés de clair. Lorsqu’ils se posent sur l’écorce d’un arbre, ils deviennent presque invisibles. Leur technique ? Ils se referment, rabattant sur eux, une aile arrière gris marbré de brun. Le camouflage parfait !
Le Colias alfacariensis ou fluoré émerveille par ses tons vifs. Le mâle arbore une tenue jaune tandis que la femelle préfère les voiles blancs. Ils se faufilent entre les fleurs, hésitent, se posent sur une corolle, s’enivrent de son parfum, flirtent avec elle, déposent, en son cœur, de légers baisers avant de s’envoler tels des billets doux éparpillés dans la nature.
La Piéride de l'ibéride ou Pieris mannii tient son nom d’une de ses plantes préférées, l’ibéris. Blanc à revers légèrement jaunâtre, il pond des œufs jaunes, isolément. Vous pourrez l’observer, d’avril à octobre, butinant des plantes assorties à son habit, se délectant de leur précieux nectar.
Peut-être l’un de ces papillons vous adressera-t-il un léger sourire en effleurant votre chevelure ou votre main lors d’une promenade aux Follatères.