En approfondissant nos connaissances concernant le loup et les éleveurs, on peut constater qu’il y a encore des paramètres à améliorer pour envisager un avenir commun empreint d’une certaine sérénité et tolérance.
Il est clair qu’à l’heure actuelle, les éleveurs protégeant efficacement leurs troupeaux limitent énormément les pertes de moutons, voire même les évitent totalement. Mais il reste, bien malheureusement, des réfractaires qui se refusent à protéger leur troupeau, arguant le fait que cela équivaudrait à accepter le retour du loup, chose à laquelle ils sont totalement opposés. L’éternel problème des mentalités parfois difficiles à faire évoluer. Mais l’espoir subsiste : ces dernières décennies, la technologie a connu une grande progression avec l’émergence de moyens de plus en plus pointus pour communiquer dans le monde entier (internet, smartphone) et également pour observer et gérer à distance les cultures et les animaux (drone, caméra thermique, piège photographique, traite automatique sans aide humaine etc). Il est donc intéressant de se demander pour quelles raisons l’avancée de ces technologies n’a pas encore permis de trouver de nouvelles mesures de prévention pour lutter contre les prédations…
Une explication semble émerger parmi quelques autres : les recherches nécessitent un financement plus ou moins conséquent. Mais, aujourd’hui, le maître mot de notre civilisation est la rentabilité maximale. Les dépenses doivent être limitées au minimum voire évitées et tout investissement se doit de rapporter d’importants bénéfices afin que le chiffre d’affaire, au final, soit le plus élevé possible. Il est évident que trouver des moyens de protection qui diminueraient considérablement la fréquence des prédations ne fait aucunement partie de ces investissements rentables. En effet, ils ne ramèneront aucun bénéfice mais limiteront simplement les pertes. Ils seront probablement à la charge des cantons ou de la Confédération, trop coûteux pour que les éleveurs puissent se les offrir par leurs propres moyens. Il y a donc d’autres priorités plus lucratives, sans pour autant qu’elles soient plus urgentes. L’apparition de nouvelles méthodes prendra encore du temps, assurément. En appliquant les moyens de protection actuels correctement et uniformément, le nombre des prédations devraient voir son chiffre baisser et se stabiliser.
La protection et la préservation de la nature mais aussi de notre agriculture, dont nous dépendons entièrement, sont de notre devoir absolu. Investissons temps et argent afin de garantir l’équilibre de notre écosystème, la variété des espèces vivantes, des différentes cultures ainsi que la diversité des biotopes. Il existe un dicton qui dit : « La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent ». Reste à savoir ce que nous souhaitons leur rendre à l’avenir et quel exemple nous voulons leur donner …